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Le monde est notre livre

by PIA Le Mans

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Le monde est notre livre
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Préface
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Le Pôle Insertion Allophone dit « P.I.A » est un dispositif spécifique de la mission de Lutte contre le décrochage scolaire, elle-même dépendant de la DAPSI au rectorat de Nantes. Il est implanté au LPO Touchard Washington au Mans. Les financements sont accordés par le rectorat et le FSE après le dépôt d’un projet pédagogique et financier présenté chaque année.
Le PIA reçoit des élèves nouveaux arrivants qui ont entre 16 et 18 ans. Les entrées et les sorties sont permanentes. Ils ne connaissent pas la langue française à leur arrivée. Ils ne parlent pas, n’écrivent pas le français, et ne maitrisent pas l’alphabet latin dans certains cas.  Ils doivent l’apprendre et valider les compétences acquises avant d’envisager la poursuite
de formation en lycée, CFA, selon leur projet et leur niveau.
Ils apprennent aussi pendant cette première année à devenir élèves en France, avec de nouveaux codes socio-culturels, de nouvelles méthodes, de nouveaux outils, nouveaux espaces ...

Le PIA est une passerelle, un espace-temps pour construire leur chemin en France. Il y a cette année 2022-2023, 17 nationalités pour un flux de 48 jeunes et 2 groupes d’apprenants.

Le groupe OlymPIA vous livre leurs parcours, leurs histoires dans ce Numook qui a généré beaucoup d’apprentissages, de doutes, de travail et de moments de partage !
La France, mon pays de rêve
Mohamed
16 ans
Guinéen
Arrivé en France en août 2022
Pour m'écouter, cliquez ici
Qui je suis?

Je m'appelle Mohamed.
Je suis né le 1er novembre 2006 ; j'ai 16 ans.
Je viens de Guinée Conakry. Je suis Guinéen.
Je parle deux langues : le soussou et je me débrouille en français.
Je suis arrivé en France il y a 7 mois en août.
Je suis venu seul.
Mes parents sont dans mon pays en Guinée Conakry.
Dans ma famille, il y a 5 personnes : ma maman et mon papa, mes deux frères et moi.
Je suis élève au Lycée Touchard Washington au Mans.
J'apprends la langue française.
Je suis un garçon et j'ai la peau noire. Je suis de taille moyenne et je suis mince ( mon poids, c'est 57 kilos). J'ai les cheveux noirs et crépus et j'ai les yeux marrons.
Je suis intelligent et sympathique mais un peu timide et réservé.
J'aime le chocolat et faire du sport. J'adore apprendre la langue française. J'aime aussi aller au théâtre. Je n'aime pas la violence et je déteste les mauvaises personnes.
D'où je viens ?

Mon pays s'appelle la Guinée Conakry.
Dans mon pays, il y a 12 millions d'habitants. On appelle ses habitants les Guinéens et les Guinéennes. La capitale est Conakry. Quand il est midi en France, il est 11 heures dans mon pays.
La devise de mon pays, c'est le franc guinéen. La fête nationale est le 2 octobre.
Mon pays est situé dans l'hémisphère nord en Afrique de l'ouest. Il a une superficie de 245 857 km2. Elle est limitée à l'ouest par la Guinée Bissau et l'océan atlantique, au nord par le Sénégal et le Mali, à l'est par la Côte d'Ivoire et au sud par la Sierra Leone et le Libéria.
La plus grande ville connue est Kaloum. Moi, je viens d'une petite ville appelée Tobolon, préfecture de Dubréka.
Mon pays fait partie des Nations Unies et a participé au conseil des Droits de l'Homme en janvier 2017.
Le palais du peuple à Conakry
Mon histoire personnelle
J'ai quitté la Guinée Conakry en 2022 avec un adulte de mon quartier. Nous avons vécu l'aventure en même temps. Nous sommes arrivés au Mali et nous y avons passé une semaine. De là-bas, nous sommes allés ensuite en Libye en voiture. Arrivés là-bas, les Touaregs, nous ont mis en prison. Mais moi, personnellement, je ne suis pas resté longtemps. Comme j'étais un enfant, on m'a libéré. L'adulte qui m'accompagnait est resté en prison en Libye.
Quand je suis sorti de prison, j'ai rencontré un libyen qui m'a amené chez lui et il m'a donné à manger. Il m'a demandé avec qui j'étais venu. Je lui ai répondu: "je suis venu avec un adulte; il est en prison". Après, il m'a demandé où je voulais aller et je lui ai dit en Italie. Il m'a dit qu'il allait m'emmener jusqu'au bateau pour l'Italie. J'étais d'accord. Quand je lui ai annoncé que je n'avais pas d'argent, il m'a dit de ne pas m'inquiéter pour ça. On a essayé plusieurs fois de prendre le bateau mais à chaque fois, les autorités nous demandaient de partir. Enfin, la troisième fois, j'ai réussi. Je suis arrivé à Lampedusa et j'ai laissé mes empreintes là-bas. Je suis resté en Italie deux mois.
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