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Madame Suzanne

by Marie-Christine Albert

Pages 6 and 7 of 12

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Cette vieille dame se retrouva dans le corps de la petite fille de 6 ans qu’elle avait été. Étonnée, elle portait la tunique et la blouse blanche, sans oublier la petite boucle bleue accrochée à sa chevelure. Bien sagement, elle était assise dans sa classe de l’école d’antan. Elle appelait son professeur madame Mongrain et la vouvoyait.

C’était son professeur de première année. Au tableau noir, en avant de la classe, il y avait un dessin fait par son enseignante. Ce dessin lui inspirait une certaine peur, il la terrifiait même. Il représentait un démon avec sa fourche et les feux de l’enfer étaient colorés en rouge vif. Quand les élèves étaient bavardes ou dissipées, la professeure les plaçait dans le coin face à ce terrible dessin. Suzanne espérait de tout son cœur ne jamais aller dans ce coin de la classe.
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Quand elle commença sa première année du primaire en 1952, Suzanne ne connaissait pas encore Lyse. Elle habitait sur une autre rue que celle de Lyse et elle s’amusait avec une petite voisine qui s’appelait Christiane. Chaque matin, ensemble, Suzanne et Christiane se rendaient à l’école primaire qui se nommait L’École Saint-Ambroise. Elles couraient parfois, ou trottinaient. Cette école était située à proximité de l’église et à une dizaine de minutes de leur domicile. Malheureusement, Christiane et Suzanne n’avaient pas été placées dans la même classe. Lyse aussi n’était pas dans la même classe que Suzanne. Cependant, à chaque récréation, Lyse, Christiane et Suzanne se retrouvaient sur la cour d’école pour soit jouer au ballon, soit pour danser à la corde ou même se promener avec la surveillante de la récréation. L’hiver, leur jeu préféré sur la cour de récréation était les billes. Elles faisaient des trous dans la neige et elles s’amusaient à savoir qui gagnerait le plus de billes qu’elles mettaient dans une grande poche mauve. Les jours de pluie, elles faisaient de l’éducation physique dans la grande salle située au premier étage de leur école. Ce n’était seulement qu’à ces jours de pluie qu’elles en faisaient. Quand le vendredi arrivait, c’était une grande joie pour toutes les élèves parce que c’était la journée pour faire des dessins.
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