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Esclavage

by Collège Vigny CDI

Pages 8 and 9 of 31

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Faire pousser du coton est un travail physiquement exténuant. Dès le milieu du printemps, il faut préparer le terrain pour les plantations avec des houes, ou des charrues si le maître est assez riche. Après la plantation, commence la bataille contre les mauvaises herbes.
Si le printemps est pluvieux, chaque champ peut être désherbé jusqu'à six fois. À l'inverse, une fois que la fleur de coton est ouverte et sèche, il faut qu'elle soit cueillie rapidement afin que les fibres ne s’envolent pas au vent ou tombent par terre. De plus, les fibres de coton sur lesquelles il a plu se tachent et deviennent fragiles. On ne peut pas ramasser le coton sous la pluie, ni s'il est encore mouillé, et il lui faut trois ou quatre jours pour sécher.
Les paniers dits aussi "balles" de coton se remplissent vite et pèsent très lourd.
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Nous souffrons de malnutrition. Si nous n'arrivons pas à cultiver nos propres légumes, nous sommes dépendants du maître pour la nourriture. La cassave (une galette a base de farine de manioc) est souvent notre seul repas. Parfois, j'ai tellement faim que j'en viens à manger de la terre que je ramasse en cachette. Si nous sommes pris en train de faire cela, on nous contraint à porter une muselière. J'ai même vu des camarades se gaver de terre uniquement pour mettre fin à leur jour.
Notre hygiène de vie est déplorable. Il n'y a pas de latrines sur le camp, nous développons donc des maladies de peau et parasitaires. Nous avons des blessures, des plaies qui s'infectent et qui ne cicatrisent pas, ce qui nous rend encore plus faibles et peut nous faire mourir. Il y a tout de même des récompenses pour les travaux difficiles : de l'alcool à base de canne à sucre appelé tafia.

Quelques semaines après le début de ma captivité, j’ai essayé de me révolter mais sans succès....
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