Book Creator

Esclavage

by Collège Vigny CDI

Pages 12 and 13 of 31

Loading...
Baolo, un destin de nègre marron
Loading...
Je travaillais dans une plantation aux Antilles. Je me levais à cinq heures du matin et travaillais jusqu’à vingt heures du soir. Mon maître s’appelait Roberto et il était blanc. Il me surveillait toute la journée et me fouettait si je désobéissais. J'espérais fuir les plantations pour aller me réfugier dans la montagne. Parfois, il y avait des révoltes : les esclaves se révoltaient pour arrêter de travailler et fuir vers la montagne. Alors, on se faisait fouetter, tuer, torturer à mort. Donc, nous étions obligés d’obéir.
Un matin, alors que j'étais en train de travailler dans un champ de canne à sucre, Roberto passa près de moi. Brusquement, je le poussai, lui pris son arme, le tuai et m’enfuis. Alertés par les coups de feu, d’autres colons arrivèrent et me tirèrent dessus, mais me ratèrent. Je ripostai, sautai la barrière et m’échappai.
Arrivé dans la montagne, je me construisis une cabane et fis un feu de camp. J' avais enfin réussi à m’enfuir. J'étais à la fois soulagé et libre, mais apeuré et anxieux: il fallait apprendre à vivre dans la nature. Rapidement, je rejoignis un groupe de nègres marrons comme moi, rencontré dans la forêt. Ensemble nous bâtîmes des carbets. Nous pratiquions les abattis qui étaient des cultures sur brûlis adaptées à l’environnement forestier.

Nous, les esclaves fugitifs, nous cachions dans des lieux difficiles d’accès pour ne pas être repérés. Plusieurs semaines passèrent. Petit à petit, je devins chef de la communauté. Nous étions environ une douzaine de nègres marrons. Je me liai notamment d'amitié avec Khadim.
Loading...
Sommaire Baolo
Loading...
Loading...
Article 38 du code noir sur les risques encourus par les nègres marrons
Loading...
Les colons avaient engagé des chasseurs d’esclaves avec des chiens qui nous pourchassaient.
Un beau jour, Khadim partit avec un de ses coéquipiers pour aller chercher du bois dans la forêt. Tout à coup, un chasseur d’esclaves sauta sur lui par l’arrière et le menotta. Son coéquipier s’enfuit en courant et cria à l’aide. Khadim fut attrapé et emmené aux plantations. Alerté, je voulus le délivrer et me préparai à agir. Mon meilleur ami allait se faire couper le tendon d’Achille au petit matin, de telle sorte qu'il ne pourrait plus s’enfuir.
Loading...
Sommaire Baolo