Book Creator

Les Lais des 5ème 3

by Bérangère Leclerc

Pages 2 and 3 of 49

Les Lais des 5ème 3
Institution Jean-Paul II - année 2021-2022
Loading...
Sommaire
Loading...
Le Lac aux mille souhaits
de Léonie, Adrien, Alexandre et Oscar
Loading...
page 4
Loading...
La Femme indécise
de Honorine, Lola, Lourentin et Nathan-Jérémy
Loading...
page 11
Loading...
La Dame qui ne savait pas faire de choix
de Clémence, Jérôme et Romain
Loading...
page 18
Loading...
La Dame enfermée
de Cassandre, Emma, Manon et Zyad
Loading...
page 24
Loading...
Le traitre de Mériadeuc
de Louison, Mathilde, Paola et Malone
Loading...
page 31
Loading...
Graelent et les sirènes
de Julie, Marguerite, Baptiste et Paul
Loading...
page 37
Loading...
Aïda
de Clélia, Maëva-Noëlla, Mila et Jules
Loading...
page 43
Le Lac aux mille souhaits
de Léonie, Adrien, Alexandre et Oscar
  Je vais vous raconter une aventure dont les normands firent un lai. J’éprouve beaucoup de désir à vous conter cette histoire car elle nous émerveille à cause de l’amour infini entre deux jeunes gens. Mais vous en saurez plus en lisant ce lai. On l’appelle Le Lac aux mille souhaits. Mais il me semble que dans certaines régions de France on l’appelle aussi Judith et le chevalier. Je ne pense pas que ce lai soit faux mais c’est à vous d’en juger.
   En Normandie, habitait une jeune fille brune et à la peau d’argent qui s’appelait Judith. Elle commençait sa vingt-troisième année. De caractère assez colérique, elle ressemblait à son père. Elle vivait avec ses parents dans un château qui appartenait à son père, le roi Mériadoc. La famille de Judith était très riche. Un jour son père découvrit qu’elle avait un amant et la fit emprisonner dans la tour de son château. Dès lors, Judith rêvait de s’enfuir de la tour, de retrouver son grand amour et de vivre en paix.
   Alors qu’elle était dans la tour, elle reçut de son prince charmant, Guillaume, une lettre. Elle lui répondit et ils se mirent à s’envoyer de plus en plus de lettres. Dans une des lettres le prince parla du lac aux mille souhaits et lui promit de bientôt venir la chercher. Quelques temps après, il lui écrivit : « Je viendrai te chercher dans peu de temps. Attend-moi, je serai bientôt dans tes bras… »
Judith attendit donc. Elle était impatiente à l’idée de revoir son prince charmant. Quelques jours après elle entendit du bruit au loin. C’était sûrement Guillaume. Elle allait enfin pouvoir sortir de cette maudite tour et partir avec son chevalier pour traverser le lac aux mille souhaits. Quelqu’un essayait de forcer la porte. Judith sentait que c’était Guillaume. De l’autre côté de la porte, Guillaume avait beau s’acharner violemment dessus, la porte ne s’ouvrait pas. Il appuyait de toutes ses forces mais le verrou ne cédait pas. Judith perdit patience et commença donc à crier. Un autre problème survint. Son père, Mériadoc, était revenu au château précipitamment. Il avait fini de chasser avec ses valets et était en train de se reposer quand il entendit les cris de sa fille. Il voulut savoir ce qu’il se passait et se précipita alors vers le donjon. Cette arrivée subite allait empêcher Guillaume de venir sauver Judith. Quel malheur ! Mais heureusement un événement merveilleux arriva. La porte disparut comme par magie, pour laisser place à Guillaume. Qu’il était beau le fils du seigneur voisin. Il avait de grands yeux bleus et des cheveux d’un châtain profond. Comme il était musclé aussi! Il avait un caractère affirmé mais ses yeux posaient un regard bienveillant sur le monde. Guillaume avait le même âge que Judith mais semblait plus vieux tant son esprit était clairvoyant. Il dit à toute vitesse «Viens vite avant que ton père n’arrive. » Guillaume la fit sortir de la tour en descendant par un autre chemin que celui que le roi était en train d’emprunter. Ensuite, ils coururent à toute vitesse pour arriver devant le portail du
parc. Mais il y avait là un garde. « Halte-là », dit-il. « Princesse Judith, vous ne pouvez sortir sans l’accord du seigneur votre père. Et vous, jeune homme qui êtes-vous et comment êtes-vous rentré ici ?» Guillaume pointa un endroit de la clôture. Le garde eut à peine le temps de regarder dans cette direction qu’un coup de poing lui arriva en pleine tête. Il vacilla, tomba et s’évanouit. Guillaume et Judith s’enfuirent ensuite en dehors de la seigneurie sur le cheval qu’avait caché Guillaume. Ils galopaient enfin vers le lac aux mille souhaits.
        Au bout de cinq bonnes heures, Guillaume et Judith, à califourchon sur leur cheval, aperçurent enfin un lac. Ce lac était le lac aux mille souhaits. Ils étaient heureux et leur vœu allait enfin pouvoir se réaliser. Ils décidèrent donc de le traverser tout de suite. Le début de la traversée se passa très bien. Mais arrivés au milieu, Guillaume poussa un cri. Judith se retourna et vit Guillaume emporté par une sirène. Il se débâtit autant qu’il put mais la sirène finit par l’emmener. Il eut tout juste le temps de lancer un sifflet à Judith permettant de communiquer avec les poissons. Elle réfléchit quelques secondes à la situation et plus les secondes passaient, plus la tristesse vint remplacer la rage. Ces secondes paraissaient si longues ! Je crois bien qu’elle mit du temps à réaliser la situation. Mais elle comprit bien et prit peur ; c’est alors qu’elle remarqua que ses mains serraient fort la seule chose qui lui restait de son bien-aimé, un sifflet. Un sifflet dont elle ne connaissait même pas l’utilité…
Ecoutez bien ce qui va suivre. Prenant compte de la situation, elle se plaça exactement à l’endroit où son cher et tendre chevalier s’était fait prendre par la sirène, et décida donc de plonger dans ces eaux sombres pour tenter de le libérer. Pour commencer elle pouvait respirer sous l’eau, c’était magique ! L’eau qui paraissait si sombre devint d’une clarté éblouissante, Judith n’avait jamais vu une telle chose. Elle se mit alors à la recherche de la sirène et donc de son amoureux. En la cherchant, elle découvrit un monde sous-marin. Elle se retrouva devant une porte fermée. Puis se rappelant être en possession d’un sifflet elle l’essaya. Un joli son en sortit et fit apparaître des êtres marins. Judith les entendit parler et les comprit. C’était merveilleux, presque même irréel ! Elle en déduit donc qu’ils allaient lui servir à communiquer avec les poissons. Judith leur dit de l’aider à ouvrir la porte. Ils appelèrent les poissons en leur demandant d’aider Judith à accéder au monde souterrain. Les poissons leur permirent d’en passer le seuil. Elle se retrouva dans la caverne de cette sirène maléfique. La sirène ne ressemblait plus à une sirène, la méchanceté de son cœur l’avait transformée en une créature des plus étranges qui avaient des tentacules mesurant quinze mètres chacune, un visage d’une laideur repoussante. Ses yeux noirs faisaient horriblement peur à la jeune fille. Ses cheveux étaient violets et très longs, son corps grotesque et gluant. La créature était immobile, pourtant Judith demeurait pétrifiée. Sa peur l’empêchait de s’avancer alors qu’elle voyait l’homme qu’elle aimait prisonnier de ce monstre.
PrevNext